Poèmes de Coupes

As.

Le goût d’une flamme
  enracinée au repli de la tripe
 forge sans maître qui ard et bat
ce chaos de fer blanchi
           destinée incandescente
chemin incendié de lumière et de sel
où tu te tiens debout
          immuable et sans substance
ignorant de la durée
                 comme du deuil
reflet sur la peau de l’éternité 

Une image
  à la surface du lac sans rives
qui revient obstinée
   dans la brisure de l’aube
ferme et évanescente comme
   le midi des poussières

  Crépuscule étripé par les aigles

 

Deux.

Tu es le feu mon amour
   le feu sans texture ni visage
Tu es le feu où ma chair se calcine
             et moi la torche
un hurlement venu de nulle part
    cyclone où dort au mitant des cloques et des flammes
cet oeil de certitude
     lumière au coeur de la lumière
chant sans mémoire
                      sans propriétaire
je suis à toi
   je prends refuge en toi
          je meurs et vis en toi
ô source impitoyable
                qui attises la soif

 

 

 

 

 

 

illustration : détail du Tarot Dodal, restauration P. Robledo

0 comments on “Poèmes de CoupesAdd yours →

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *